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La vie est simple, facile, joyeuse et innée !

Je ne sais pas si vous avez souris à mon titre ou si cela vous a fait rire jaune.

J’imagine certains me dire « Ben oui, Marie, attends c’est facile de dire tout ça, toi t’as pas vécu ma vie ! » Et vous avez raison.

Tout comme vous n’avez pas vécu la mienne, finalement 😉.


Est-ce vraiment important d’avoir vécu ou savoir l’histoire de X pour être capable d’affirmer des choses ?

Suis-je dans le vrai ou dans le faux ?

Pourquoi je me sens mal lorsque quelqu’un me donne un conseil après m’avoir écouté ?

Voici mes pérégrinations sur le sujet et ce que j’en ai compris.


En 2012 je suis tombée enceinte pour la première fois. Cela faisait 2 ans que nous essayions avec Damien, mon mari, de faire entrer dans notre vie un enfant.

Nous rêvions d’avoir une fille en premier enfant et nous avons été « exaucé ».

Même si aujourd’hui je dirai que nous avons créé cette chance pour satisfaire notre besoin d’être parent, de transmettre.

Lorsque nous avons appris à 5 mois de grossesse que nous allions être parent d’une fille, nous avons véritablement commencé à nous projeter. A cette douce et excitante joie c’est couplé une envie de connaître et transmettre nos « racines » à nos enfants (nous en voulions 2, l’aînée amenant simplement notre réflexion).

Pour transmettre cette connaissance et bien il fallait effectuer des recherches, donc mon mari a initié les recherches de son côté sur internet et avec l’aide de sa mère a facilement et rapidement trouvé toutes les informations nécessaires pour former son arbre généalogique en remontant même jusqu’au 18e siècle.


J’en étais médusée et admirative.

Damien m’a toujours fascinée par ses capacités innées et sa curiosité créatrice de facilités.

Il voulait faire l’intérieur de la maison après construction ? Ok, il se documentait et le faisait avec la même minutie et attention qu’un professionnel dans le domaine.

Idem pour notre rêve de 2017 où nous avons souhaité créer un studio dans notre jardin. Damien a effectué des recherches et des veilles durant plusieurs semaines. Réfléchis à l’ensemble des paramètres afin de trouver la meilleure société nous permettant de réaliser notre « havre de paix ». 1 an plus tard, il voyait le jour.


Avant, je trouvais cela à la fois boostant et chiant.

Eh oui ! ça m’énervait qu’il réussisse ce qu’il entreprenait.

Moi je me sentais inférieure, moins douée donc je me suis lancée dans mon arbre généalogique en tâtonnant, en « trébuchant », en doutant.

Et comment vous dire, je l’ai vécu comme une galère sans nom.

Persuadée que j’allais en « chier des ronds de chapeaux »… je me suis mise toute seule dans la mouise.

Comme l’explique la loi d’attraction, si t’envois des fleurs avec une bouse derrière il ne va pas te revenir juste les fleurs….

Et je pensais que c’était la bouse qui arrivait en premier même.

Je pense aujourd’hui que ma vision de la vie à ce moment-là était :

« la vie c’est un vrai calvaire, un véritable chemin de croix. Donc pour y arriver je vais en chier ! ».

Vous avez certainement entendu, voir déjà dit : « t’as signé c’est pour en chier ! » dans le même registre cela s’applique à tout finalement lorsque nous le pensons ou disons…


Et comment vous dire que je ris, en même temps que je l’écris, de constater que j’ai mis 8 ans à atteindre l’objectif que je m’étais fixée pour mon arbre généalogique.

J’avais la croyance par ma famille, mais aussi ce que je lisais sur le développement personnel, qu’il faut traverser des situations longues et difficiles pour aller mieux pour devenir soi, pour s’aimer et être finalement à sa place.


En fait, lorsque j’ai commencé mes recherches je me suis retrouvée avec plusieurs contraintes :

un grand-père paternel inconnu, des versions plus ou moins différentes selon chacun, des parents qui parlaient peu d’avant, voir pas du tout.

Je suis la dernière de 4 enfants et j’ai plus de 10 ans d’écart avec les 2 aînés, donc mes parents ayant dépassés le stade des 70 ans en 2021, n’avaient plus selon moi le même souvenir qu’avant de leur passé ainsi que de la vie de leur parents réciproques.

Finalement j’avais extrêmement peu, voir pas du tout, entendu parlé depuis ma naissance de mes ancêtres.

Au fur et à mesure de mes recherches ma mère m’a donné des informations en plus de mon esprit d’enquêtrice et d’analyste sur ce que je trouvais.

C’est au bout de 6 ans que mes recherches ont véritablement fait un bond de comète. Je l’ai ressenti comme si les tabous de ma famille, de mes ancêtres s’étaient libérés car j’avais la sensation de me libérer de la dépendance que j’avais avec mes parents.

Il faut dire que j’avais depuis toujours la sensation d’être épiée sur tout ce que je faisais et disais.

Un sentiment de devoir faire de mon mieux constamment, une pression de perfection dans mes actes et dans mes paroles.

Et en 2018, j’ai découvert les soins énergétiques et cela m’a permis de comprendre une chose essentielle qui a modifié mon sentiment sur les choses : s’aimer est différent de se contrôler et l’intuition et l’amour sont innés en nous.

S’aimer et s’écouter sont 2 principes innés, essentiels et nous le faisons quotidiennement sans pour autant nous en rendre compte.


Aujourd’hui je peux le formuler comme cela mais à l’époque j’étais encore dans certaines de mes peurs qui m’empêcher de constater tout le chemin parcouru.


Concernant l’avancée de mes recherches il faut dire que la maladie de mon père diagnostiquée après la naissance de ma fille, Alzheimer, a été un bénéfice dans mes recherches car le tabou concernant son père s’est levé et j’ai pu apprendre toute une vie de mon père par le biais des retranscriptions de ma mère. Ce qui a libéré tout un pan de mon arbre généalogique.


Il restait à libérer celui de ma mère car malgré les informations qu’elles me donnaient tout étaient compliqués à trouver.

Lorsque j’ai compris que la discrétion faisait partie intégrante de mes familles pour des raisons à la fois de bien-être personnel et de croyances, j’ai fini par libérer le dernier pan de mon arbre.

Même si quelques trous persistaient dans cet arbre généalogique j’avais pour moi atteint un objectif personnel dont je n’avais pas conscience à la base : lever le voile sur les silences.


Je me suis rendue compte que parler et échanger avec eux avaient sur moi un double effet « KissCool » :

j’avais le sentiment au départ d’enfin savoir la vérité et qu’elle pourrait me libérer et me permettre de m’aimer et de vivre heureuse.

puis j’ai eu un sentiment de révolte car j’ai ressenti de la colère de me dépeindre mes ancêtres comme des méchants, des égoïstes, des manipulateurs, des bons à rien, des mauvais gestionnaires… et j’en passe.

Après 8 années de recherches ponctuelles, d’avancement, de sentiment de cheminement vers moi, je me sentais perdue et révoltée par tout ce passé qui semblait douloureux et horrible selon moi.


Comment je pourrais me sentir heureuse de savoir que personne ne l’a été finalement ?

Mes grands-parents qui se sont séparés au 8 ans de mon père, s’aiment-ils vraiment ?

Mes parents sont-ils restés ensemble par dépits ou parce que leurs cancers et Alzheimer les en a empêchés ?

Finalement dans cette démarche qui pour moi me semblait être une démarche symbolique de libération, il s’est avéré qu’elle était tout l’inverse.

Je ne ressentais plus l’envie de transmettre à nos enfants un passé noir, triste, rempli de termes négatifs sur la plupart de mes ancêtres et mes propres parents.

Et une grande tristesse s’est installée sans comprendre le pourquoi à ce moment-là.


Entre la question que je me posais à mes 8 ans et ce que les autres me dépeignaient de la vie de nos ancêtres…

J’avais finalement l’impression que fatalement tout le monde est comme cela !

De toute façon s’écouter c’est égoïste !

Savoir ce que l’on veut c’est être autoritaire !

Ne rien dire c’est être manipulé et vivre dans le déni !

Et tant d’autres….

Comment les autres peuvent parler de libération en voyant tout cela ?

Comment arriver à avancer après un sentiment de « guerre intérieure » ?

Pourquoi ça m’arrive à moi ? …

Un véritable flot de questions continuelles et intempestives a pris la suite de mes pérégrinations.


Jusqu’à ce que je me pose une question : Et si la perception de mes parents était différente de ce qu’ont réellement vécu mes ancêtres ?

Si leur façon d’être à ce moment-là était justement le contraire ?


Je me suis demandée si nous étions tous comme cela ?

A toujours voir différemment de ce qu’est la réalité ?

Vivre des illusions ?


Cela me fait penser à une situation que nous avons vécu avec Damien lors du premier confinement. J’avais terriblement envie d’un chat et j’ai passé plusieurs jours à glisser un mot systématique sur le sujet car je voulais exprimer mon ressenti à Damien.

Après plusieurs jours passés à en parler sans me rendre véritablement compte de mon insistance, le sujet revient un soir et Damien se met en colère car il a le sentiment de ne pas être écouté car il n'en veut pas maintenant. Il fini par ressentir le besoin de silence et je décide de lui laisser le temps dont il a besoin.

Cependant, comme la situation est un peu inhabituelle (nous communiquons tous les jours ensemble depuis que nous nous connaissons... 15 ans déjà...) au bout de 2 jours j’explique aux enfants que nous avons un avis différent sur un sujet, le chat, et que leur papa ressent le besoin de silence et d’être seul.

Alors notre fille m’a demandé « Vous allez divorcer et tu vas prendre un chat ? ».

Après le choc de sa question, j’ai ri de sa vision de la situation.

J’ai trouvé étrange qu’elle ne se pose pas la question comme « Est ce que papa t’aime encore ? ou nous aime encore ? »

J’avais à la place une demande de confirmation sur le fait que si mes parents ont un avis différent ils vont divorcer et Maman qui veut un chat va pouvoir l’avoir (sachant qu’elle en voulait un elle aussi 😅).

Comment vous dire que sa vision m’a fait me repositionner sur la situation. J’ai fini par rechercher ce que mon envie d’un chat pouvait exprimer comme besoin.

Et finalement je suis allée vers Damien pour échanger ensemble afin d'identifier nos besoins individuels et cela nous a permis de nous sentir plus sereins. Tout en retrouvant notre équilibre familial 😊


Mais cela m’a aussi inconsciemment aiguillé sur mon arbre généalogique.

Je pouvais écouter, imaginer et découvrir la vision des autres, cela ne me permettrait pas forcément de me sentir mieux ou à ma place.

Car je me posais à ce moment-là toujours la questions de « qui suis-je dans cette famille ? » et « pourquoi moi à cet endroit ? »

ou encore « Ai-je un but à atteindre, un chemin à parcourir ? ».


Finalement au bout de 8 ans de recherche de mon développement personnel par le biais du transgénérationnel je me suis retrouvée encore plus pommée qu’au début.

Cette sensation de vide, de colère et de tristesse étaient toujours présents.

Cependant, lorsque j’ai commencé à réfléchir à mes besoins et à celle que je suis de façon curieusement naturelle, j’ai commencé à déceler les prémices de mon essence.

Je peux lire et apprendre plusieurs méthodes de médecines douces et psychologies positives si l’envie me prend. Mais si je ne les applique pas par la suite :

Est-ce que cela veut forcément dire que je n’y arriverai jamais ?

ou que je ne suis pas bonne praticienne ou accompagnante ?

Est-ce que l’enfant qui apprend à marcher doit passer systématiquement tous les stades d'apprentissages, des stages et être dans la souffrance ?


Personnellement j’ai appris très rapidement à marcher car je n’avais pas 1 an pour mes premier pas. Et de tous les bébés que j’ai vu, en 40 ans, apprendre à marcher de façon innée, TOUS étaient sereins, souriants et heureux de décider d’apprendre.

Ils se sentaient libres d’y aller à leur rythme. Heureux de voir le regard fier et rempli d’amour de leurs parents et entourages.

Alors pourquoi devrions-nous nous développer ou rechercher à tendre vers quelque chose que nous avons déjà tout petit, dès notre naissance, en nous ?

A chaque pas de ma recherche généalogique j’étais à la bonne place et c’était rapide car je n’étais pas à chaque instant durant 8 années dans cette démarche. Je l’étais uniquement lorsque je ressentais le besoin de comprendre.

Cela a duré 8 ans mais si je devais quantifier en mettant toutes les heures bout à bout, je peux dire que cela m’a pris une semaine et demi.


Aujourd’hui j’ai compris que je n’ai rien à comprendre pour être !

Je suis !

J’existe !

Et je vis naturellement et heureuse en m’aimant de façon innée.


Aujourd’hui j’ai décidé de modifier mon objectif sur cet arbre généalogique et de le laisser incomplet car je n’ai pas besoin qu’il soit complet pour me sentir complète, entière et à ma place finalement.


Je transmettrai à mes enfants ce que je pense être vrai au moment où ils me demanderont. Peut-être ma vision sera différente ou peut être pas ?

Ce que je sais c’est que j’ai choisie de garder tout le positif des générations précédentes pour le transmettre à mes enfants, à la fois ce qui me fait vibrer et ce que je sais tout en les laissant libre de garder ce qui leur fait du bien à leur tour.

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